Au CDI, Laurent a commencé sa journée, avec les 6A et 6C. Il les accompagnait dans la réalisation de planches de BD qui abordent différents thèmes liés au potager. Après avoir effectué des recherches documentaires en SVT, les élèves doivent à l’aide d’une BD présenter des informations scientifiques sur leur sujet. Ces planches, une fois terminées, seront exposées dans le patio du collège. Pas facile, comme exercice ! Mais, les élèves ont beaucoup d’imagination et sont bien soutenus par Laurent.

Laurent consacrait son après-midi aux élèves de 3D pour travailler sur son album « « Chiffonné » » chez Cavale éditions. Après avoir lu son livre à voix haute, l’échange avec les élèves s’est mis en place. Les thèmes de l’histoire sont évoqués : la violence, le harcèlement, la maltraitance et la résilience. Cette histoire est-elle autobiographique, s’interrogent les élèves. Laurent précise « qu’il ne raconte pas que sa vie, mais qu’il s’en inspire » et « qu’il se nourrit des histoires des autres pour créer ». Laurent sait que « la vérité n’est pas toujours une belle histoire ». Avec « Chiffonné », il veut raconter une belle histoire. Les collégiens se demandent si cet album est fait ou pas pour les enfants ? Laurent répond avec justesse, « Chiffonné est réalisé pour celui qui a envie de le lire ». L’important pour lui, c’est ce « qu’on veut raconter » et « qu’un maximum de gens puisse l’entendre ».

Laurent raconte son parcours. Après son bac, il a fait des études d’arts plastiques. « Je serais professeur d’arts plastiques », cela rassurait ses parents et lui « ça me rassurait de savoir mes parents rassurés ». Et comme Laurent cherche à « aller jusqu’à ses limites, pour chercher ses propres ressources », il a fait de la boxe pendant 4ans (jusqu’à aller en championnat de France, quand même !). Après un service militaire en Guyane, Laurent fait différents boulots et découvre que « je suis dessinateur et que je peux utiliser le dessin pour tout faire ». Laurent explique la genèse du personnage de « Chiffonné ». Son avatar vient d’un soleil jaune dessiné sur une feuille de papier mise en boule. Il propose aux élèves d’imaginer le leur, la représentation qu’ils font d’eux ». Cet avatar sera mis en scène dans une séquence narrative, qui devra rentrer dans une planche de BD. Laurent rappelle que « la BD c’est plus de français que de l’art plastique ! »

Le mercredi 19 janvier, les élèves de 3^e A ont pu à leur tour partager des moments d’échanges chaleureux et sincères avec Laurent.