Joub et fils au CDI !

Le vendredi 2 juin, Joub, dessinateur, scénariste et coloriste de bande dessinée était au CDI. Accompagné de Victor (son fils, ancien élève du collège), il rencontrait les élèves de 5D qui avaient de nombreuses questions à leur poser. Cette rencontre faisait suite au déplacement de la classe au festival Quai des bulles de Saint Malo en octobre dernier. Pour préparer ce rendez-vous, les élèves se sont appuyés sur l’exposition accrochée au CDI depuis deux semaines, qui montre le travail de Joub.

Après s’être présenté (il habite Tinténiac !), Joub a répondu sincèrement et efficacement aux élèves. Il a toujours voulu faire de la BD, « Raconter des histoires en dessin ». Il a commencé par « du bricolage, collage, pliage », puis il a dessiné et enfin il « s’est mis à la BD ». Ses parents voulaient « qu’il s’épanouisse  » et ont inscrit leur fiston « à toutes sortes de sports », à la pratique de la musique… Mais pas au dessin !". C’est par ce biais, que Joub « va exprimer sa liberté  » ! Bon élève, « ses professeurs le voyaient ingénieur ». Parce qu’« il recopiait très bien les dessins  », Joub croyait savoir dessiner. Il avoue qu’« il était revenu au niveau CP », quand il a dessiné sans modèle ! Les élèves ont découvert que dans ses albums, Joub racontait certains événements de sa vie, notamment " les bêtises » qu’il a faites quand il était ado avec ses copains. Il a évoqué son séjour en Guyane et les situations cocasses qu’il a expérimentées, ses rencontres avec « des personnes extraordinaires » (son copain, collectionneur d’animaux morts et secs, a marqué les élèves). Tout ce que l’auteur vit, nourrit son imaginaire. Il le dessine dans ses histoires. Il a réalisé une vingtaine d’albums. Ça fait deux ans, qu’il n’en a pas édité. Il récolte des informations pour une BD qui racontera l’histoire de deux jeunes (un en Guyane, l’autre en France) sur une période de cinq ans. Le monde de la BD est «  un monde de rencontres », précise Joub. Comme la BD ne génère pas beaucoup d’argent, « il n’y a pas de concurrence » entre les auteurs. Les festivals offrent des opportunités sympas. Pour que le dessin soit compréhensible, qu’il dise quelque chose au lecteur, l’artiste doit mettre de l’intention. Joub nous offre alors « un cours » de dessin. En deux temps, trois mouvements, sous nos yeux ébahis, des personnages surgissent sur le tableau. D’abord 4 mêmes têtes, puis « il déguise les personnages avec des expressions, des cheveux, des vêtements  » : une queue de cheval, un épi sur la tête par-ci, et une moustache par-là et voilà : on a trois personnages de Max et Zoé. Un grand haricot pour la tête, un plus petit pour le nez et hop, Géronimo apparaît sans façon ! Ensuite, « on fait bouger le personnage comme un pantin  ». « Un homme qui court tranquille ne se dessine pas de la même façon qu’un homme qui court devant un chien qui veut le mordre  ». Cela semble évident et encore plus clair avec « certaines actions qui se voient mieux avec un dessin de profil  ». C’est simplement génial et génialement simple ! On est prêt à essayer. Ça tombe bien, car pour la dernière heure, nous nous improvisons dessinateurs de BD sous les regards bienveillants de Joub et de Victor. Par groupe de trois, nous avons, chacun, « petits et grandes », réalisé une planche de BD, avec des consignes données par Joub. On a apprécié cette activité collective et créative. L’expérience était amusante et formatrice. Les dessinateurs se sont révélés et les autres ont fait du mieux qu’ils ont pu. Tout comme Joub qui nous a dit qu’ « il fait du mieux qu’il peut. Et qu’il raconte ce qu’il a envie de dire  ». Dessinateur de BD, c’est un métier ! On remercie chaleureusement Joub et Victor d’avoir partagé leur passion pendant ces trois heures qui sont passées très vite.

Merci à l’association « Quai des bulles » qui nous a permis de vivre de super moments.

Joub et Victor Facile avec Victor dans son groupe La BD, c'est du sérieux A notre tour Les étapes d'une BD