Manon au CDI.

Les tables sont poussées contre les murs et les chaises sont disposées autour de l’estrade sur laquelle attend un fauteuil. C’est aujourd’hui, vendredi 21 mai, que l’autrice Manon Fargetton est accueillie au CDI. Cette rencontre a été repoussée 2 fois déjà à cause de la crise sanitaire. Ouf, cette fois-ci, elle est bien là, prête à discuter avec les 5B puis les 4F.

Un thé à portée de main, bien installée dans le fauteuil rose, Manon, jeune femme toute menue, cheveux rasés et grands yeux bleus malicieux accueille les élèves. Après une présentation rapide des classes par deux élèves – histoire que Manon sente l’ambiance des groupes - la conversation peut commencer. Manon dit qu’elle est « venue à l’écriture par la musique ». Violoncelliste, elle aime la sonorité des mots et notamment celle des prénoms. Elle a commencé à écrire petite, pour imiter sa grande sœur. Elle saoulait son frère et sa sœur avec des bouts de chansons qu’elle inventait. C’est au lycée que Manon a eu envie d’écrire des histoires parce qu’elle « voulait lire ce qu’elle ne trouvait pas dans les romans et partager des histoires avec les autres ». En 2006, Aussi libres qu’un rêve, son premier roman, a été publié. Mais c’est seulement depuis fin 2019 que Manon peut vivre de l’écriture. Auparavant, elle exerçait le métier de régisseuse lumière au théâtre. D’ailleurs Manon conseille aux collégiens qui aimeraient devenir écrivain « d’avoir un autre boulot au départ ». Manon précise qu’être romancier, « ce n’est pas qu’écrire », on doit rencontrer les lecteurs, s’occuper de l’administratif… Écrire lui permet de s’organiser comme elle veut. Mais comme « elle est une marathonienne et non une sprinteuse », elle suit un emploi du temps précis pour respecter la date de restitution du manuscrit. Tous les matins, de 9 à 13h, Manon écrit devant son ordinateur. Puis, elle se remet à écrire en fin d’après-midi. Même si elle « a une grande liberté sur la manière d’exercer son métier », Manon souligne « qu’elle gagne ce qu’elle produit ». Elle a toujours trois livres en cours, celui qu’elle est en train d’écrire, celui qu’elle corrige avec son éditeur et le suivant qui tourne dans sa tête. « Plus on écrit, mieux on écrit » dit-elle. Avant d’écrire l’histoire, Manon fait un gros travail de préparation. Elle écrit un scénario « avec un début et une fin » et construit ses personnages (prénom, famille, physique, leurs rêves, leurs défauts, leur évolution…). Ensuite, elle écrit le premier jet, qu’elle retravaillera pour que tout soit cohérent. Ce moment de correction est le moment qu’elle préfère. C’est sa mère qui est sa première lectrice. Au début, elle ne voulait pas blesser sa fille. Manon « l’a éduquée » pour qu’elle devienne une lectrice « redoutable ». Une fois lu, relu et corrigé, le manuscrit est envoyé à l’éditeur avec qui il y aura encore des échanges pour remanier le texte. Les meilleures choses ont une fin, et Manon termine la discussion en disant « dans les livres, on parle toujours de la même chose, des relations entre les êtres humains ». Petits et grands ont apprécié la présence, le sourire et les propos généreux, sans langue de bois de Manon. Merci Manon pour cette rencontre joyeuse, simple et sincère ! Merci à Hélène, de la médiathèque de Saint-Domineuc, sans qui cette rencontre n’aurait pas eu lieu.

Avec qui Manon a-t-elle écrit deux romans ? Jean-Christophe Tixier Nadine Le Texier Victor Hugo

Quel est l’un des auteurs préférés de Manon ? Claude Ponti Manon Fargetton La Comtesse de Ségur

Un roman de Manon a des chances d’être adapté en série, lequel ? Nos vies en l’air Aussi libres qu’un rêve En plein vol

Réponses au CDI ou auprès des 5B ou des 4F.